Les vêtements que nous réalisons sont basés sur un croisement des différentes sources. Il est effectivement difficile de réaliser un vêtement spécifique lié à un lieu donné. Néanmoins, les techniques de tissage sont les mêmes partout et probablement de tout temps.
Nous proposons ici un tuto pour faire des vêtements cohérents pour une personne de « classe moyenne ».
Vous pouvez trouvez les tissus dans des magasins spécialisés ou bien passer au marchés de l’Histoire de Compiègnes ou d’Orange. Dans stands de tissus de bonne qualité sont présents à des prix raisonnable ( tous dépend du tissus que vous souhaitez). Sur ces salons, et notamment Compiègnes, vous trouverez aussi des artisans tel que Micky qui proposent des galons, ou des fils de laine teintés naturellement.
La teinture
La colorisation se fait sur le fil par des bains de teintures.
Les sources de couleurs sont prélevées sur les végétaux et plus rarement
animale. Les couleurs vives comme le rouge, orange, jaune, vert, etc sont
réservés à l’aristocratie. Les couleurs plus ternes comme le beige, ou le marron
sont plus destinés à une couche sociale inférieur ou laborieuse. Un suppose
même que certains tissus ne subissaient pas de traitement de teinture.
Le tissage :
C’est au tissage que l’on distingue la plus la classe sociale de la personne. Le métier vertical permet, en effet, de réaliser un grand nombre de type de tissage. Les plus commun à la protohistoire sont :
– La toile : les fils se croisent à 90°
– Le sergé
En combinant les types de tissage et les couleurs de fils teinté on peu
réaliser une infinité de tissus.
Exemples de tissus retrouvés dans les mines de sel (Halsatt 1er age du fer)
La couture
Les points utilisés sont les mêmes que nous connaissons aujourd’hui.
- Demi-point de croix
- Point avant
- Point de boutonnière
- Point arrière
- Point de cordon
- Point de tige
- Point de feston
- Point de chaînette
Coutures sur des exemples de Hallstatt et Dürrnberg, âge du fer
Les coupes de vêtements
Pour les braies
Elles peuvent être près du corps, comme les braies Thorsberg (datées âge du fer, avec pieds intégrés , comme un legging. On l’atteste en Gaule grâce à des statuettes datées du 1er av /1er après. (Statuette de Cernunos au musée de la Margeride , statuette de Neuvy en Sullias). Les braies sont en tissu losangé (sergé) ou diamanté. Le chaudron de Gundestrup montre aussi des braies près du corps.
Les braies peuvent aussi être bouffante avec une lanière serrant le tissu au niveau de la cheville.
Les tuniques
Les tuniques sont longues, telles que décrites par Strabon. Nous avons aussi des statues et statuettes en différentes matières qui attestent des tuniques longues. Il peut y avoir des manches longues ou courtes, ou pas de manches du tout.
Les fentes dont parle Strabon sont à rapprocher de la tunique de Thorsberg (2ème s. av) dont les flancs ne sont pas cousus, mais fermés avec des lanières nouées 2 à 2.
La tunique de Thorsberg a une encolure « bateau » (ouverture droite), est en lin, en tissage sergé losangé. Comme les tuniques précitées pour les braies (Cernunos et Neuvy en Sullias).
L’encolure pourrait être aussi en V, comme on le voit sur les personnages du chaudron de Gundestrup.(encore Cernunos). Vous verrez aussi que le tissu représenté est comme « côtelé ». Ça fait comme des chevrons de sergé.
Les chaussures
Les seuls modèles retrouvé dates du IV-Vème siècle (Hallsatt) et ont été majoritairement découverte dans les mines de sel ou des tombes dont la nature du sol à permis une conservation du cuir.
Les chaussures sont en cuir. On suppose que le sabot ou la semelle bois à pu être utilisé, probablement pour des fonctions ou conditions particulière.
Les patrons
Les braies
Voici les 2 pièces à découper (une par jambe)
Pour les mesures :
- AB: longueur externe de vos jambes, allant de la taille à la cheville + ajouter 5 cm en haut pour faire un ourlet qui permette de passer un cordon de ceinture. En bas, ajouter 5 à 10 cm, pour avoir du bouffant (il faudra un lien autour des chevilles pour faire bouffer les braies)
- DH=FG: longueur interne de vos jambes, allant de l’aine à la cheville (+5 à 10 cm, pour avoir du bouffant)
- CE: moitié du tour de taille + une marge (ou moitié du tour de hanches pour une femme)
- DF: moitié du tour de hanches (ou plus pour une femme)
- GH: tour de cheville + une marge
Pour la partie couture, utilisez les repères couleurs : cousez ensemble les longueurs DH et FG sur chaque exemplaire, puis cousez les deux exemplaires ensemble en assemblant face à face les longueurs CD et EF de chacun.
Enfin faites les ourlets, et passez dans l’ourlet qui fait le tour de la taille un cordon de laine tressé pour le serrer à la taille.
Robe ou tunique
Pour coudre une robe pour une femme ou une tunique pour un homme, c’est très simple, seule la longueur diffère.
Le dos et le devant sont des rectangles cousus ensemble à l’épaule ou sans couture, comme sur le croquis suivant.
Mesures : (prévoir les marges de coutures en plus)
- Hauteur : mesure à partir de l’épaule, la longue souhaitée
- Largeur : Mesure de la largeur du torse. Ajouter une dizaine de cm pour que la tunique soit large.
- Emmanchure: Prévoir large. Pour un homme, en général, entre 60 et 70 cm
- Poignet : assez large aussi : 35 cm environ (essayer avec un mètre ruban)
- Ouverture du col : juste une entaille droite à surfiler, pour laisser passer la tête. Attention à la prévoir suffisamment large pour laisser passer la tête. Renforcer un peu la couture à chaque extrémité de l’encolure
La tunique est longue, elle couvre les fesses.
La robe est longue aussi, jusqu’à la cheville, ou, au plus court, mi-mollet.
Les coutures se feront par couleur sur le croquis. Attention ne pas coudre les côtés jusqu’en bas, laisser 15 cm non consus, pour laisser de l’aisance.